samedi 6 janvier 2007

Nymphéas





Entre 1895 et sa mort (1926), de sa cinquante-cinquième à sa quatre-vingt-cinquième années, Claude Monet a peint d’après le « jardin d’eau » de sa propriété de Giverny, en Normandie, et son fameux bassin aux nymphéas (terme synonyme de « nénuphar » mais plus riche en suggestions poétiques) quelque trois cents tableaux, dont plus de quarante « panneaux » de grand format. Le vétéran de l’impressionnisme y montre une profondeur de conception, une liberté créatrice, un mélange de délicatesse et de vigueur dont l’histoire de l’art occidental offre peu d’exemples. Culminant sur l’ensemble monumental de l’Orangerie, cet immense chantier contraste avec l’échelle réduite du motif. D’un paysage miniature de quelques centaines de mètres carrés où il a concentré ses sujets de prédilection, Monet a fait son laboratoire esthétique.