samedi 24 février 2007

Musée de la Vie Romantique


Musée de la Vie Romantique
Hôtel Scheffer-Renan
16, rue Chaptal
75009 Paris



Le musée de la Vie romantique évoque l'époque romantique dans un cadre historique harmonieux. Au rez-de-chaussée, les memorabilia de la femme de lettres George Sand: portraits, meubles et bijoux des XVIIIe et XIXe siècles. Au premier étage, les toiles du peintre Ary Scheffer entourées d'oeuvres de ses contemporains. Le charme évocateur du muse tient aussi à la reconstitution de l'atelier-salon, avec la bibliothèque enrichie par quatre générations: Scheffer, Renan, Psichari et Siohan.


Au coeur du quartier de la nouvelle Athènes, le numéro 16 de la rue Chaptal, dans le IXe arrondissement, connu sous le nom d'hôtel Scheffer Renan, abrite depuis 1987 le musée de la Vie Romantique.Le nom de "Nouvelle Athènes" a été donné par Dureau de la Malle (le 18 octobre 1823), journaliste au Journal des Débats, à un lotissement entrepris au XIXe siècle dans l'ancien quartier des Porcherons; quartier des guinguettes et des cabarets au milieu des champs et des vergers. Ce nom fait référence à la grécomanie ambiante.C'est dans cet ensemble homogène d'immeubles bâtis entre 1820 et 1850 que choisit de vivre un grand nombre d'écrivains, d'acteurs, de musiciens et de peintres qui formèrent l'élite du mouvement romantique parisien.La maison du peintre Ary Scheffer, foyer d'inspiration et cénacle romantique dans les années 1830, ouvre aujourd'hui ses portes afin d'accueillir les souvenirs de l'artiste et de son amie et voisine, la romancière George Sand.

Exposition "Sang d'encre
Théophile Bra(1797-1863)
Musée de la Vie Romantique
6 Février au10 Juin 2007

Exact contemporain d’Eugène Delacroix, Bra participa fortement de l’époque romantique par sa personnalité intransigeante et illuminée. Ces encres inconnues, sélectionnées parmi les quelques dix mille feuillets légués à sa ville natale démontrent une nature rebelle exaltée, opposée à tout académisme.Ce très singulier romantique, second Prix de Rome en 1818, reçut d’importantes commandes officielles sous la Restauration et la Monarchie de Juillet (Palais du Louvre et Arc de Triomphe, Versailles, statues d’églises, marbres et plâtres au musée de la Chartreuse à Douai...)Estimé des cercles intellectuels et savants, Bra, indépendant des milieux artistiques parisiens, fascina Balzac et George Sand. Outre L’Evangile rouge (1826-29), journal intime nourri de ses étranges visions du monde, de ses délires spirituels et de ses théories de l’art originales, ses manuscrits témoignent, pour reprendre les mots de Jacques de Caso, « d’un dérangement émotionnel à caractère mystique, » suscitant une ferveur créatrice prolifique et fébrile. Cultivant un graphisme compulsif qui griffe la feuille à l’encre de Chine, Bra développe des motifs complexes aux commentaires obscurs sur des concepts obsessionnels et des pensées tourmentées :Têtes de feu et autoportraits, hiéroglyphes, Être Suprême, chimères, taches et abstractions… Son inspiration fantastique évoque les univers habités de Goya, William Blake ou Victor Hugo. Son génie illuminé précède ainsi de manière prémonitoire certains dessins et poèmes automatiques des surréalistes.