jeudi 8 mai 2008

PARACAS



L’exposition rassemble la plus importante série de textiles « Paracas » jamais exposée hors du Pérou : pour la première fois en France, elle présente une partie des textiles exhumés dans la nécropole de Wari Kayan et fait découvrir au visiteur des pièces de ce trésor unique au monde. De décembre 2004 à novembre 2006, celles-ci ont été restaurées dans le cadre d’une coopération internationale scientifique avec le Pérou à laquelle a contribué le musée du quai Branly.
Le musée est donc particulièrement fier de présenter des textiles que le Pérou, en raison de leur grande valeur esthétique et scientifique et de leur extrême fragilité, ne prête que très exceptionnellement pour des expositions à l’étranger.



Les momies de Paracas: La presqu'île de Paracas fut habitée à partir de 3000 ans avant J.-C. et, grâce à la sécheresse du climat, a merveilleusement conservé les corps et les objets qui furent enfouis dans son sol. C'est à julio C Tello que revient l'honneur d'avoir le premier entrepris des fouilles systématiques en 1925, qui aboutirent à la découverte d'un grand nombre de chambres funéraires souterraines, creusées de main d'homme, parmi lesquelles une extraordinaire nécropole enclose d'un mur, qui contenait un ensemble de 429 fardos funéraires. Chacune de ces momies était "emballée" dans des ballots de coton recouverts de pièces de tissu aux motifs et aux couleurs d'une grande richesse.Pendant la première moitié du IIIe millénaire avant J.-C., les habitants de Paracas enterrèrent leurs morts en position fléchie, vêtus de nattes, de filets et de peaux, en déposant à leurs côtés des flèches en bois dur, des bâtons, des colliers de perles, des petites bourses en corde. Ils ne connaissaient ni la céramique, ni le coton et se servaient de roseaux, de fibres de cactus et de liane pour se vêtir; la laine filée n'était pas utilisée pour les vêtements. Cette population, qui est classée parmi les "Premiers agriculteurs" est connue sous le nom d'Homme de Cabeza Larga.


La péninsule de Paracas est située sur la côte du Pérou à quelque 250 km de la capitale Lima. D'exceptionnels vestiges archéologiques, principalement des momies et des textiles, y ont été retrouvés, conservés par le climat aride de cette région désertique. C'est au début des années 1920 que l'archéologue péruvien Julio C. Tello entreprend une série de fouilles qui mènent à la découverte de la nécropole de Wari-Kayan. Celle-ci renferme depuis plus de 2000 ans des centaines de « paquets funéraires » ou fardos, dont 429 ont été exhumés et transportés au musée national de Lima pour y être étudiés. Inventoriés avec le plus grand soin, ils révèlent un trésor textile sans équivalent connu, qui comprend des centaines de pièces tissées et brodées - linceuls et vêtements -, mais aussi des objets en céramique, en or, en pierre ou plume, qui sont autant de formes d'offrandes funéraires.
L'ouvrage, richement illustré, propose ainsi un état des lieux des connaissances sur ces objets précieux et inédits. Il retrace les étapes de leur redécouverte et analyse le contexte symbolique comme les conditions techniques de leur création, sans omettre d'envisager les aspects stylistiques.